En effet, nous estimons que le maintien du gel de la valeur du point d’indice imposé par le
pouvoir exécutif — et, plus globalement, l’absence de toute mesure salariale générale — est une
décision inacceptable et injustifiée.
À de nombreuses reprises ces dernières années, nous avons exprimé notre désaccord avec cette absence de revalorisation qui a entrainé de lourdes pertes de pouvoir d’achat et a détérioré les grilles indiciaires pour les agentes et agents des trois versants de la Fonction publique et détérioré gravement la grille indiciaire.
Alors que l’inflation reprend un rythme soutenu qui pourrait dépasser les 3 % en 2022, le prolongement du gel de la valeur du point ne peut qu’entrainer de lourdes et préjudiciables conséquences que nous ne saurions admettre.
D’ores et déjà, les pertes salariales s’accumulent, les qualifications sont de moins en moins bien traduites dans les rémunérations, la grille indiciaire se retrouve dans un état lamentable et les déroulements de carrière sont réduits à la portion congrue.
En outre, portées par des réformes parcellaires et l’accroissement des régimes indemnitaires, les inégalités salariales entre les femmes et les hommes perdurent, cependant que l’outil valeur du point participerait de leur résorption.
Les employeurs publics, le gouvernement en particulier, ne peuvent se dire exemplaires en s’exonérant de pratiques vertueuses.
Appeler à des négociations salariales dans le secteur privé tout en n’en conduisant aucune dans la Fonction publique est totalement contradictoire. Tenir des propos louangeurs sur les agentes et agents de la Fonction publique en vantant leur engagement et leur compétence tout en leur refusant la moindre augmentation générale des traitements constitue un double discours qui ne trompe personne.
Cette situation ne peut durer.
Les rémunérations doivent progresser plus rapidement et plus fortement pour maintenir le pouvoir d’achat, retrouver des perspectives de carrière et reconnaitre l’ensemble des personnels. Ces revalorisations salariales via l’augmentation du traitement brut doivent également permettre d’éviter la dégradation régulière des niveaux des pensions que nous constatons hélas depuis la mise en place du gel du point d’indice.
Pour rappel, les pensions ont perdu pas loin de 10 % en 10 ans pour un même traitement indiciaire de départ et cet écart ne peut que s’accentuer avec le maintien d’une politique de gel du point d’indice.
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