Une réunion de travail dédiée au processus de négociation proposé par le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guérini, a été organisée par la Direction générale de l’Administration et de la Fonction publique, ce lundi 3 juin 2024 au sujet des environnements, de l’organisation et des conditions de travail.
Force est de constater que le ministre refuse toujours de répondre aux demandes de la CGT sur :
- La renonciation à l’austérité budgétaire, le rétablissement des 20 milliards de crédits
supprimés au titre de l’année 2024, et, autant que de besoin, l’augmentation des moyens
budgétaires nécessaires à la mise en œuvre des missions de service public. - La renonciation à l’austérité salariale et la confirmation que par l’augmentation de la valeur
du point, l’année 2024 ne sera pas une année blanche. - L’abandon du dépôt d’un projet de loi qui a pour objectif de casser encore plus, après la loi
de 2019 portant transformation de la Fonction publique, les fondements statutaires de cette
dernière.
A défaut, le ministre organise de fait une dégradation des conditions de travail et de vie des
personnels de la Fonction publique ce qui rend, par définition, impossible et illusoire une
négociation prétendant les améliorer.
Sur la négociation proposée, la CGT a rappelé l’existence de fortes attentes des agent.es sur la
question du travail.
Ces derniè.res aspirent à travailler mieux pour rendre un service public effectif, continu et de
qualité aux citoyen.nes, aux usager.es, tout en travaillant moins tout au long de la vie pour
permettre y compris, à toutes et tous, de travailler.
C’est pourquoi la CGT a formulé un ensemble de propositions et de revendications en séance
portant plus particulièrement sur : - Le recours à l’expertise pour produire le savoir nécessaire sur la question du travail dans la
Fonction publique, - La réduction du temps de travail tout au long de la vie avec les 32 heures et le droit au
départ à la retraite à taux plein à 60 ans avec les créations d’emplois de fonctionnaires nécessaires
et le maintien des rémunérations (plutôt qu’une semaine en 4 jours qui aura pour effet d’aggraver
les charges de travail des personnels et de détériorer de fait la qualité du service public rendu). - Un droit à la santé professionnel et post professionnel pour toutes et tous,
- La démocratie au travail,
- La rupture avec la loi organique relative aux lois de finances et la démarche de
performances/indicateurs.
La CGT a aussi demandé la mise en œuvre d’une approche genrée des conditions de travail et une
réflexion dédiée sur l’évolution du rôle et de la place de l’encadrement sous l’angle du
management du travail.
Même si la réunion a fait l’objet d’une discussion nourrie et approfondie, la CGT Fonction publique considère que les conditions ne sont pas réunies pour qu’elle s’engage dans un processus de négociation.Elle ne participera pas à la prochaine réunion dédiée au Plan santé travail.
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