On parle d’un français qui connait la Chine

On parle d’un français qui connait la Chine…
Julien, que Mediapart raconte, il travaille avec la Chine, il y a vécu dix ans, et qui fort de son expérience a voulu aider son pays… Le 13 mars dernier, Julien contacte le directeur général de la santé Jérôme Salomon; Il l’alerte sur notre indifférence vis-à-vis du port du masque…

« Ce n’est pas un acte folklorique, écrit-il. C’est ce qui permet de contrôler la propagation du virus en Asie. »
Jérôme Salomon répond à Julien que nos stocks sont limités. Julien propose à Salomon de mobiliser ses propres réseaux en Chine pour nous amener des masques… Pourquoi pas?
Salomon aiguille Julien vers le conseiller COVID du ministre de la santé… Deux jours plus tard, le 15 mars, Julien a trouvé des usines capables de nous fournir 6 à 10 millions de masques chirurgicaux par semaine, et 1 millions de masques FPP2, la norme requise pour les soignant…
Et là, rien. On répond à Julien qu’on n’a pas besoin de lui, et sa proposition se perd dans le mépris administratif. Une des usines contactées par Julien a livré 70 millions de masques au Kazakhstan
Et l’histoire de Julien est une parmi d’autres, déprimantes du dossier que sort Mediapart ce matin, sur les errements français face à la question du masque. Une enquête fleuve qui met à jour des courte-vues, des échecs bureaucratiques qu’ont masqué les déclarations politiques,
depuis le commencement de la crise du Covid 19, depuis ce mois de janvier où l’on réalisait en haut lieu mais sans le dire publiquement que nous n’avions pas de réserve… A la fin janvier, la ministre de la santé Agnès Buzyn minimisait les risques d’épidémie en France, « et si un jour il
fallait porter un masque, nous distribuerions le masque », à la fin février son successeur Olivier Véran assurait que l’Etat était « dans l’anticipation », avec « un temps d’avance »…

Mais en coulisse les services de l’Etat réorganisaient la bureaucratie sanitaire et passaient dans l’urgence des commandes sous-dimensionnées qui n’aboutissaient pas. Un exemple Le 7 février, la DGS demandait l’acquisition de 28,4 millions FFP2, aux trois gros producteurs français. Deux semaines plus tard, le 12 février, seuls 500 000 étaient livrés…

Covid-19 : Le gouvernement a-t-il sous-estimé la crise et tardé dans ses décisions ?

Coronavirus : un collectif d’infirmiers libéraux « à poil » contre le manque de moyens

Le collectif « SOS soignants en danger » revendique plus de 250 infirmiers libéraux dans une dizaine de départements.

Un collectif d’infirmiers libéraux de plusieurs départements a lancé, mercredi 1er avril, une campagne sur internet intitulée « A poil contre le Covid-19 ». Le diaporama de photos, qui montre des dizaines d’infirmiers et infirmières de tous âges avec une petite pancarte dissimulant leurs parties intimes.

Des masques « périmés », voire « moisis »

Mélina Dufraigne affirme avoir reçu de la part de l’Etat « 18 masques chirurgicaux, tous périmés, et quelques masques FFP2, de 2001 »« Et encore, j’ai de la chance, certains de mes collègues ont eu des masques moisis », ajoute l’infirmière, dont une des collègues à Rivesaltes a été contaminée par le coronavirus.

Le collectif « apolitique » dont elle fait partie a été créé le week-end dernier pour « qu’on puisse s’organiser face à un ordre [des infirmiers libéraux] complètement absent depuis le début de cette crise, et des syndicats en dessous de tout », selon elle. Il revendique plus de 250 infirmiers libéraux d’une dizaine de départements « et on espère que d’autres nous rejoindront rapidement ».source France Infos

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