L’affaire Anthony Smith

Anthony Smith : « Celui qui a dit que j’étais coupable a décidé de la sanction. Ce n’est en aucun cas le droit »

Depuis le 15 avril dernier, Anthony Smith n’exerce plus son métier d’inspecteur du travail dans la Marne. Mis à pied, puis sanctionné par une mutation disciplinaire, il attend aujourd’hui de prendre son poste à Bar-le-Duc, dans la Meuse. Il prend la parole pour la première fois.

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Devant la commission, Anthony Smith a présenté un autre défenseur de poids : Bernard Thibault. Pour l’ancien secrétaire général de la CGT, qui siège aujourd’hui au conseil d’administration de l’Organisation internationale du travail (OIT) en tant que représentant des travailleurs, «l’attitude de l’administration est contraire aux textes de l’OIT». Ratifiés par la France, ces derniers garantissent aussi bien l’indépendance des inspecteurs du travail, leur réservant des prérogatives très larges, que la liberté syndicale. Bref, c’est une question de «principes» et, dit-il, «c’est la crédibilité du ministère qui est en cause». La nouvelle ministre, Elisabeth Borne, rétablira-t-elle le dialogue avec les inspecteurs du travail, rompu par sa prédécesseure ? La décision de sanctionner ou non Anthony Smith – qui lui revient désormais puisque la commission ne s’est pas mise d’accord sur une sanction – en sera un bon indicateur.

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