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En mars dernier, la ministre de la fonction publique Amélie de Montchalin annonçait dans une interview donnée au journal Le Parisien que le point d’indice des fonctionnaires serait revalorisé « avant l’été ». Les élections présidentielles passées, que devient cette promesse de campagne ?
Le cabinet de la ministre a récemment informé les organisations syndicales que l’annonce du montant de la revalorisation aurait lieu « une fois le nouveau gouvernement nommé », explique Baptiste Talbot, coordinateur de la CGT Fonction Publique.
Le point d’indice permet de calculer le salaire brut de tous les fonctionnaires.
Il n’a quasiment pas augmenté depuis dix ans. Depuis 2010, la perte de valeur du point par rapport à l’inflation est de 13%.
L’actuelle augmentation de l’inflation, très forte, va continuer à creuser cet écart. Aujourd’hui, plus d’un million d’agents de la fonction publique sont payés au SMIC ou en-dessous.
La CGT Fonction Publique parle de « smicardisation de la fonction publique ».
Outre la baisse du niveau de vie des agents, cela entraîne une crise des vocations. Le nombre de candidats inscrits aux concours de la fonction publique connaît une chute importante.
Cette augmentation annoncée signe la « reconnaissance d’une défaite idéologique, analyse Baptiste Talbot. Pendant cinq ans, différents membres du gouvernement ont répété que l’augmentation du point d’indice serait une mesure inefficace. »
La CGT prône une augmentation de 10 % de la valeur du point d’indice.
Notre organisation syndicale défend depuis longtemps des augmentations générales des agents de la fonction publique qui passeraient par la revalorisation du point d’indice.
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