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Le 21 mai, Elisabeth Borne, récemment nommée Première Ministre affirme que la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires figurera dans le projet de loi de finances rectificative (PRLF). Celui-ci devrait être proposé au conseil des ministres début juillet puis examiné par l’Assemblée nationale dans la foulée.
Ni Elisabeth Borne, ni Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, n’ont précisé le montant de cette revalorisation.
Les syndicats devraient être consultés avant le 6 juillet, date du conseil des ministres.
Fondamental pour ajuster le salaire des fonctionnaires à l’inflation, le point d’indice a été quasi complétement gelé depuis 2010, conduisant à une lente et inéluctable érosion du pouvoir d’achat.
« La perte du pouvoir d’achat a été estimée entre 10 et 11 % » indique Céline Verzeletti, Secrétaire confédérale de la CGT.
La revalorisation du point d’indice s’impose, d’autant que depuis un an, la flambée des prix accentue cette perte.
La CGT revendique 10 % d’augmentation de salaire tout de suite et l’indexation de la valeur du point d’indice sur l’inflation, le tout avec effet rétroactif au 1er janvier.
Mais au-delà de la valeur du point d’indice, c’est toute la question des salaires des fonctionnaires qui est à revoir.
« Il faut mettre un terme aux politiques qui ont entremêlé les salaires, les dispositifs de pouvoir d’achat et les carrières et leur déroulement » revendique Céline Verzeletti.
D’autres dispositifs entrent dans le calcul des salaires, notamment les compléments de rémunération qui doivent être eux aussi revalorisés et indexés sur le coût de la vie.
Plus important encore, le tassement des grilles indiciaires conduit à des situations aberrantes : en 2000, un agent de catégorie C était recruté 3 % au-dessus du SMIC.
Aujourd’hui, il est recruté au SMIC, comme les 7 premiers échelons du 1er grade et les 3 premiers du 2e grade.
L’amplitude totale de carrière sur les 3 grades de la catégorie C est passé de 50 % en 2000 à 34 % aujourd’hui !
Le constat est à peu près identique pour les catégories B et A, imposant une refonte totale de la grille indiciaire avec une amplitude de 1 à 4,6 et 2 grades maximum par corps.
Les primes font elles aussi l’objet de revendications : la confédération réclame leur intégration dans le traitement, et l’abrogation de tout système de modulation de la rémunération au mérite.
Enfin, la lutte pour une rémunération plus juste des agents non titulaires s’impose, avec l’ouverture de négociations pour un nouveau plan de titularisation des contractuels.
La CGT lance sa campagne dans le cadre des élections de la fonction publique du 1er au 8 décembre 2022.
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