16 OCT. 2023 TEMPS DE LECTURE : 7 MIN
Madame la Première ministre, Mesdames Messieurs les ministres,
Je veux d’abord dire toute notre solidarité à la communauté éducative touchée, à nouveau, par le terrorisme.
Je voudrais d’abord commencer par un mot : Enfin ! Enfin, on parle salaires… Il était temps parce que cela fait des mois que la CGT et les organisations syndicales interpellent sur l’urgence de la situation :
les salaires ont baissé alors que les prix des produits de première nécessité explosent
la pauvreté est en progression continue depuis 2017, avec 9 millions de pauvres aujourd’hui en France
la moitié des salarié·es du privé gagnent moins de 1,6 smic… c’est-à-dire 2012 euros/mois, montant en dessous duquel on ne peut pas se projeter sur l’avenir.
Derrière ces chiffres, il y a surtout des millions de ménages qui ne peuvent pas épargner, qui ne peuvent pas payer d’activités extra-scolaires à leurs enfants, qui peinent à remplir leur frigo, qui ne peuvent pas partir en vacances…
Alors, après la mobilisation contre la réforme des retraites dont je crains que vous n’ayez toujours pas tiré les leçons, il est essentiel que cette journée soit productive.
La CGT a quelques propositions.
Il faut d’abord se mettre d’accord sur le bon diagnostic, celui de la cause de l’inflation. Une fois n’est pas coutume, la CGT vous renverra au FMI : l’inflation à laquelle nous sommes confronté·es est :
durable, on n’y répondra donc pas par des primes ponctuelles, comme vous avez prétendu le faire ;
principalement liée au niveau des profits. Les marges atteignent 48% dans l’agroalimentaire, quand les prix ont augmenté de près de 20% en 2 ans. Il n’y a donc pas de boucle « prix salaires » mais une boucle « prix profits » !
Il faut donc augmenter les salaires, taxer les profits et baisser les prix des produits de première
nécessité :
parce que les salarié·es ne vivent plus de leur travail ;
parce que les qualifications sont niées, ce qui pose de graves problèmes d’attractivité, notamment dans nos services publics où il faut aussi augmenter les salaires. Pas question que la journée ne se traduise par « faites ce que je dis mais pas ce que je fais. » ;
mais, aussi, parce que la dégradation des perspectives économiques est liée à la baisse de la consommation. Augmenter les salaires est donc indispensable pour notre économie !
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