Confinement : une situation « dangereuse » pour les femmes victimes de violences

Cette période de confinement est l’occasion pour les voisins d’être d’autant plus vigilants souligne la directrice du CIDFF 92 : « C’est une situation exceptionnelle, il faut être attentif à ce qu’il se passe à côté. Si on entend une femme ou un enfant victime de violences, on appelle directement le 17. »

Fuir, mais pour aller où ? 

Malgré le confinement, les femmes peuvent encore être accueillies. La secrétaire d’État a demandé à ce que le dispositif se poursuive « dans le respect des mesures barrières ».

Seulement, les centres d’hébergement sont « saturés » selon Marie Cervetti, directrice de l’association « FIT – Une femme, Un toit ». Son centre est déjà complet, il ne pourrait pas accueillir d’autres « filles » : « Elles sont 60, comme à chaque fois. On est toujours plein ». 

Durant la période de confinement, l’association fait son possible pour respecter les mesures de sécurité. Les ateliers sont annulés, les mains lavées régulièrement mais la directrice doit tout de même faire avec les moyens du bord : « Certaines filles se retrouvent à deux dans une chambre de 26 m2, ce n’est pas l’idéal pendant un confinement. »

A chaque fois qu’il y a une crise, il y une augmentation des violences. Cette crise-là nous oblige à rester enfermés chez nous. Le conjoint violent peut donc l’être toute la journée, c’est en continu« , explique Caroline De Haas. Autre facteur : cette période de tension et de stress peut augmenter l’échelle de la violence. 

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par Audrey Dumain publié le 19 mars 2020 à 16h43 France Inter

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