La Journée des Nations Unies pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes marque la nécessité urgente de lutter contre la violence sexiste sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations. En ce qui concerne le lieu de travail, dans un contexte d’inégalités de revenus généralisées, de services publics sous-financés et d’un climat de méfiance à l’égard des institutions publiques, la violence sexiste de tiers contre les travailleurs est un problème alarmant.
Avec l’augmentation des épisodes de violence, la nécessité d’une politique efficace de tolérance zéro à l’égard de la violence au travail devient de plus en plus pressante. Pourtant, il est encore beaucoup à faire pour s’appuyer sur une meilleure prévention et remédier au manque d’intégration de la violence sexiste dans les politiques des partenaires sociaux.
À cet égard, l’initiative de la Commission européenne en faveur d’une directive sur la prévention et la lutte contre la violence sexiste pourrait constituer un puissant moteur d’amélioration. Annoncée dans le cadre de la santé et de la sécurité au travail, la directive, actuellement en suspens, est une occasion concrète d’élaborer une approche commune cohérente pour combler les différences nationales et attirer l’attention nécessaire sur la question de la violence des tiers au travail.
Le lieu de travail n’est pas seulement un espace dans lequel la violence peut se produire. Il peut également s’agir d’un espace qui offre protection et soutien aux victimes de violence, y compris la violence domestique. Afin de veiller à ce que le travail soit un espace sûr et protecteur, la participation des partenaires sociaux est cruciale pour faire face aux implications multiformes de la violence dans tous les contextes et secteurs. Tant dans la conception que dans la mise en œuvre des politiques, la participation des partenaires sociaux est nécessaire pour garantir la prise en compte d’une perspective en matière de santé et de sécurité.
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