Le secrétaire d’État à la Fonction Publique ,le 21 MAI

Le secrétaire d’Etat en charge de la fonction publique, Olivier Dussopt, a assuré lundi 21 mai dans Libération que le gouvernement ne remettra pas en cause le statut des fonctionnaires.

« Il y aura des ajustements, une modernisation mais pas de remise en cause« , explique Olivier Dussopt dans cette interview parue à la veille de la journée de grève et de manifestations sur les salaires, les effectifs et les réformes en cours.

Les organisations syndicales dénoncent les orientations du gouvernement, qui constituent selon elles une « attaque » du statut de fonctionnaire : simplification du dialogue social, extension du recours aux contractuels, part accrue de rémunération au mérite et accompagnement des mobilités de carrière, y compris vers le secteur privé. Ces orientations doivent déboucher sur un projet de loi au 1er semestre 2019. D’ici là interviendra le futur rapport d’experts d’Action publique 2022 (CAP 22).

Concernant CAP 22, Olivier Dussopt s’attend à « un certain nombre de propositions, plus ou moins disruptives » mais »ce rapport n’engage pas le gouvernement et une phase de concertation avec les différentes parties prenantes s’ouvrira à la remise de celui-ci ».

Sur le pouvoir d’achat des fonctionnaires, Olivier Dussopt s’est dit par ailleurs prêt « à travailler à des hausses catégorielles ciblées avec un vrai impact pour mieux accompagner, valoriser un certain nombre de métiers ».

 

Mais quand ferez-vous les premières annonces sur la réforme de l’Etat?

Dans les semaines qui viennent, le comité d’experts Action publique 2022 (CAP22) rendra son rapport au Premier ministre.

La remise de ce rapport tarde… Pour ne pas mettre d’huile sur le feu social ? On sait que des propositions «chocs» pourraient être formulées…

Nous voulons un rapport qui soit solide et le plus possible documenté. Un certain nombre de propositions, plus ou moins disruptives, seront faîtes par ce comité d’experts.

source: Olivier Dussopt 

Disruptif, disruptif… mais de quoi parle-t-on exactement ?

Disruptif… ! En voilà un mot qui revient souvent en ce moment ! Mais quel est donc ce nouveau buzz dans le webmarketing qui dit qu’il faut absolument être disruptif ? Innovation disruptive, technologie disruptive, startup qui disrupte… On n’entend plus que ça ! Et si vous n’êtes pas disruptif, c’en est fini de vous !

Mais que se cache-t-il exactement derrière ce terme tellement en vogue ? Mise en opposition avec l’innovation dite « classique », l’innovation disruptive rompt totalement avec les anciens schémas et arrive là où personne ne l’attend, tout en créant un phénomène de masse.

Par exemple, en termes d’innovation disruptive, Steve Jobs a inventé l’iPad. Personne ne demandait d’iPad mais lorsqu’il a été proposé, tout le monde se l’est arraché… Il avait créé le besoin avec des années d’avance sur ses concurrents. Et pendant que ses concurrents commençaient à créer des imitations de l’iPad, il était déjà passé à autre chose. Il pensait à une autre nouveauté disruptive

Pour approfondir: LE PORTAIL DE LA MODERNISATION DE L’ACTION PUBLIQUE 

 

réponse d’Olivier DUSSOPT, secrétaire d’Etat, à une question sur la réforme de la Fonction Publique, à l’Assemblée le 22 mai 2018.

Édouard Philippe a nommé des « experts »au profil homogène:

17 des 34  membres ont usé les bancs de l’École nationale d’administration. On y dénombre moult hauts fonctionnaires passés au privé, des créateurs d’entreprises numériques, des dirigeants de fonds d’investissement qui pourraient être intéressés par la privatisation de marchés publics, des anciens de la commission Attali. Celle-ci, en son temps, proposait déjà d’abandonner des missions pour les donner au privé, de diminuer la dépense publique, de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires… Autant de points que l’on retrouve dans la feuille de route actuelle de l’action publique 2022. Même Philippe Laurent, maire (UDI) de Sceaux et membre du CAP 22, remarque que « beaucoup de membres de CAP 22 sont de formation économique ou issus du monde financier, ce qui replace chaque discussion sous l’angle financier ». Et, comme le relèvent 7 associations de cadres territoriaux, aucun fonctionnaire territorial n’y siège.

 

Quelques questions se posent !

Le forum numérique a été consulté par moins de 40 000 personnes, et a recueilli seulement 3 200 contributions (sur 5,5 millions de fonctionnaires !).

Le modèle est d’inspiration anglo-saxonne : un brainstorming qui autorise toutes les folies, pas un comité d’experts.

source:lagazette.fr

 

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.