Assez de culpabilisation. Il s’agit de convaincre, non de contraindre !

La loi du 5 août 2021 dite « relative à la gestion de la crise sanitaire », le décret et la circulaire ministérielle y afférents, marquent, une fois de plus, la démarche contre-productive de nos dirigeants. Imposer la vaccination obligatoire et son contrôle sous menace de pression, de sanction jusqu’au licenciement ne peut engendrer que colère et défiance, opposition et division. Quelle provocation pour tous les agent(e)s exposé(e)s en première ligne depuis le printemps 2020, souvent sans protection les premiers temps, qui ont fait face et organisé le service public malgré tout.

La Fédération CGT des Services publics a une position très claire concernant la santé publique et la santé au travail et notre attachement aux principes de prévention et plus particulièrement à la prévention primaire, celle, seule, qui permet d’éviter le risque en évitant le danger.

La vaccination – progrès sanitaire pour le monde entier – doit être gratuite et accessible à toutes celles et ceux qui souhaitent se faire vacciner. Mais nous le réaffirmons, nous refusons la mise en œuvre du « passe sanitaire ».

Combien de lois, de décrets, d’injonctions paradoxales vont encore sortir du chapeau de Macron et son gouvernement en réponse à la propagation du virus dit Covid-19 et ses variants ? Depuis l’annonce de la pandémie et du premier confinement, il y aura bientôt 18 mois, une succession de réglementation parfois contradictoire, crée des inégalités de traitement, vise les libertés collectives et individuelles, et stigmatise toujours les travailleuses et les travailleurs portés au rang des coupables et non des victimes.

La cible à combattre est le virus pas nos droits et libertés, et les conquis des luttes syndicales. Et la cible n’est pas les agent·e·s et salarié·e·s du public et du privé sur lesquels la loi fait peser, en plus de leur propre contrôle, la responsabilité du contrôle des usagers.
Alors que les dispositions de la loi dite de transformation de la fonction publique ne sont pas remises en cause, loin de là, par la ministre de la transformation et de la fonction publiques, Amélie de Montchalin, que la destruction du statut de la fonction publique engendrant celle des instances représentatives se poursuit, la fédération CGT des services publics réaffirme que le CHSCT (Comité d’hygiène-sécurité des conditions de travail) est l’outil de prévention essentiel. Depuis 18 mois un sursaut salutaire aurait dû être pris pour faire jouer son rôle à la médecine du travail.

C’est grâce à cette instance paritaire que des principes de précautions et des mesures réalistes et adaptées à la réalité que vivent des milliers d’agents de la fonction publique territoriale peuvent être élaborés avec les représentants du personnel. Cet outil de dialogue social se révèle plus que jamais indispensable dans les circonstances que nous connaissons actuellement.

Partout, nous devons exiger la convocation en urgence des CHSCT afin que les représentants du personnel puissent réaffirmer les principes de prévention et définir les mesures appropriées pour que les agents puissent exercer leurs missions le plus sereinement possible et dans le strict cadre de leurs missions. La fédération CGT des services publics réaffirme son exigence pour une vaccination gratuite, accessible, égalitaire, éclairée et surtout consentie, avec la levée des brevets.

La fédération CGT des services publics exige le retrait du pass sanitaire qui ne répond pas aux enjeux posés par la pandémie

Téléchargement du PDF pour la lecture complète ICI

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.