Le coût des catastrophes climatiques

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Les conséquences concrètes du réchauffement climatique sont indissociables de mauvais choix politiques successifs, dans lesquels le gouvernement continue de s’inscrire.

Les catastrophes climatiques ont coûté en 2022 10 milliards d’euros, bien plus que sur la période 2017-2021, et un record depuis 1999.

  • 6,4 milliards d’euros pour la grêle et les tempêtes ;
  • 2,4 milliards d’euros pour la sécheresse, en particulier les dommages faits aux bâtiments.
  • 1,2 milliards pour les sinistres sur les récoltes, les inondations et les feux de forêt.

Les assureurs prévoient que ces dépenses atteignent 140 milliards d’euros cumulés sur les trente prochaines années. C’est plus que le budget annuel de la justice et les impacts sont concrets sur la vie de tous les jours.

Le gel et la grêle ravagent les vergers, il y a moins de fruits pour les consommateurs, et ils sont plus chers.
La sécheresse ruine les cultures : 2022 a par exemple été la pire année depuis 27 ans en termes de récolte de pommes de terre de conservation. Sans eau, les céréales et les légumes poussent moins et leurs prix augmentent.

L’élevage est aussi impacté. Le niveau des nappes phréatiques est trop bas, avec la probabilité de restrictions et de coupures d’eau.

“Le réchauffement climatique a des conséquences immédiates sur notre souveraineté alimentaire” constate Véronique Martin, élue du bureau confédéral chargée des questions sur l’environnement. “Les années d’inactions des gouvernements sur le réchauffement climatique et l’environnement commencent à peser sur le plan financier et sur nos ressources naturelles et agricoles. Il est nécessaire de changer de direction de toute urgence.”

Le coût de l’inaction et du manque d’adaptation

L’accélération des épisodes climatiques (gel, tempête, sécheresse, etc.) résulte directement de l’inaction des gouvernements depuis plus de 20 ans.

Ils n’ont pas fait assez contre le réchauffement climatique. Il faut désormais le contenir et se donner les moyens d’atténuer le choc.

Les entreprises, en particulier les plus grosses, doivent modifier leurs moyens de production et réduire leurs impacts environnementaux au lieu de se contenter de greenwashing.

Le retard est abyssal dans la rénovation thermique des bâtiments tertiaires ( 7% des émissions de GES), comme dans la modernisation des outils de production, (industrie = 19% des émissions de GES). Pourtant, les dividendes des groupes du CAC 40 explosent, chacun ses priorités…

La réponse aux catastrophes climatiques passe par des services publics ayant les moyens d’assurer leurs missions, que ce soit dans les transports, l’énergie et l’aménagement du territoire.

Face aux incendies de cet été, le manque de moyens était criant, de l’ONF aux sapeurs-pompiers, en passant par le ministère  de l’Agriculture et Météo-France. Bilan : plus de 71.000 hectares de forêts réduits en cendres et plus de 40 000 personnes évacuées, des centaines de millions d’euros de dégâts…  

L’État pousse à l’économie dans les services publics et le retour de flammes est très coûteux. 

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