Héros Maltraités

Baisse des moyens pour les hôpitaux publics, suppressions de lits, fermetures des maternités, externalisations, privatisations, déremboursements des médicaments, soignants méprisés… la crise sanitaire du Covid 19 est aussi l’occasion de mettre au grand jour les conséquences des politiques imposées par les gouvernements et les carences d’un système de soin qui s’est fortement dégradé au nom de la rentabilité. STOP à la santé business !

Isabelle Bernard, infirmière anesthésiste et secrétaire de la section CGT du CHU de Bicêtre,

Sur la vidéo postée par l’Elysée sur Twitter peu avant 13 heures, les soignants du CHU Bicêtre au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) applaudissent à bras déployés. De concert avec Emmanuel Macron venu ce jeudi faire une « visite surprise » aux équipes hospitalo-universitaires engagées dans la recherche clinique contre le Covid-19.

Le président pris à partie

Ce que l’on ne voit pas sur la séquence diffusée, c’est l’invective d’une soignante. Syndiquée CGT, c’est elle qui enjoint ses collègues à applaudir tous les soignants engagés sur le front de la lutte contre le coronavirus après avoir pris à partie le président de la République. « C’est dommage que personne n’ait eu l’idée de filmer l’intégralité de l’intervention, on a été pris au dépourvu, nous ne savions pas qu’il serait là, et il faut dire que l’on a autre chose à penser et à faire en ce moment », ironise un aide-soignant.



A l’échelle mondiale, les femmes représentent plus de 70 pour cent des travailleurs de la santé, en particulier ceux qui travaillent dans les institutions de soins. Elles sont en première ligne de la lutte contre le COVID-19. En raison de la pandémie, elles doivent faire face à une double charge en assumant à la fois des heures de travail plus longues et le travail de soins à domicile.

Pour les quelque 100 millions de femmes dans le monde qui travaillent dans des institutions de santé et de soins, concilier responsabilités professionnelles et familiales a toujours été un défi. La pandémie a mis en lumière des inégalités entre les sexes qui ne datent pas d’aujourd’hui. Elle a aussi révélé et exacerbé une crise mondiale des soins de santé déjà existante.

En temps normal, les femmes effectuent en moyenne chaque jour 4h25 d’activités de soins non rémunérées, contre 1h23 pour les hommes. La pandémie, qui s’est accompagnée de la fermeture des écoles, des services de garde d’enfants et autres structures de soins, a considérablement accru le temps consacré chaque jour aux tâches domestiques non rémunérées.

Cela est particulièrement vrai pour les travailleuses de la santé qui assument seules la responsabilité de chef de famille et n’ont pas forcément d’autre choix que de s’occuper elles-mêmes de leurs enfants ou leurs de parents âgés lorsqu’elles rentrent du travail, avec le risque de leur transmettre le COVID-19.

Cette pandémie a mis en lumière l’importance des services à la personne, qu’ils soient rémunérés ou non. Elle nous offre une occasion unique de donner la priorité aux investissements dans le secteur de la santé et des soins. Les politiques à courte vue concernant la redistribution des activités de soins non rémunérées entre hommes et femmes ainsi qu’entre les familles et l’Etat ne sont plus une solution viable ni durable.

Si nous voulons parvenir à une société plus équitable au sortir de cette crise, il faut que les femmes soient pleinement associées au processus consistant à repenser et à réorganiser le monde du travail dans la période d’après-COVID-19. source IOT

Souvenons -nous ,il y a trois ans déjà .

Un peu d’humour…

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